Assane Bâ a comparu hier au tribunal de Grande instance de Dakar statuant en flagrant délit pour collecte illicite et diffusion d’images contraires aux bonnes mœurs.
Cet homme de 23 ans a partagé la vidéo de ses ébats sexuels avec son ex-petite amie, pour le simple motif que celle-ci l’a privé de son droit de voir son fils de trois ans. Déclaré coupable des faits qui lui sont reprochés, il a été condamné à 2 ans dont trois mois ferme.
Pour avoir divulgué la vidéo de ses ébats sexuels avec la mère de son fils, Assane Ba n’a pas assisté à l’anniversaire de son enfant qui fêtait hier ses 3 ans. Pour cause, il faisait face au juge des flagrants délits de Dakar pour répondre des chefs de collecte illicite et diffusion d’images contraires aux bonnes mœurs.
D’entrée de jeu, le mis en cause a nié les faits qui lui sont reprochés et clame qu’il n’a jamais détenu la vidéo de la mère son enfant. Accablé de questions par le juge, il a fini par abdiquer en racontant la vérité. A l’en croire, Ndèye Faye Fall était son amante. Pendant leur idylle, cette dernière est tombée enceinte. «Après la naissance de notre fils, nous avons rompu, car ses parents étaient contre notre relation. Raison pour laquelle elle m’empêchait de voir mon fils. Furieux de son comportement, j’ai décidé de me venger sans penser aux conséquences. Avant d’agir, je l’avais prévenue. J’ai agi par colère», affirme-t-il.
Le prévenu a partagé la vidéo avec les sœurs aînées de la plaignante, Fama et Adja Fall. . «Vous n’êtes pas un exemple pour votre fils après avoir voulu détruire la vie de sa mère en partageant la vidéo de vos relations intimes», a martelé le maître des poursuites qui a requis à son encontre deux ans dont six mois ferme.
Dans sa plaidoirie, le conseil de la défense, Me Michel Ndong, a indi-qué que son client voulait convaincre son ex-copine de le laisser voir son fils en agissant ainsi. C’est pourquoi, la robe noire a demandé au tribunal de faire preuve de compréhension car c’est par dépit que le prévenu a commis les faits. Déclaré coupable de collecte illicite et de diffusion d’images contraires aux bonnes mœurs, le mis en cause a été condamné à deux ans dont trois mois ferme.
