Il n’y aura aucun répit pour la législature qui entre en fonction, lundi prochain. Dès les premiers actes de la procédure d’installation, l’opposition compte mettre à profit ses scores cumulés pour bouleverser les plans du pouvoir.
Du vote des membres du bureau, commissions et autres étapes de la mise en place de l’équipe charnière, la bataille sera épique et annonciatrice de la tension qui risque de couver dans l’hémicycle, le temps de la mandature. Le débat, qui bloque le consensus au niveau de la principale coalition de l’opposition, aura un effet décisif sur les chantiers prioritaires qui seront imposés à la majorité.
En effet, l’option d’envoyer Barthelemy Dias candidater au Perchoir recoupe la même intention des poulains de Maitre Wade de propulser Lamine Thiam. Dans les deux cas de figure, les dessous judiciaires de Khalifa Sall et Karim Wade sont mis en exergue, mais bien avant de dénouer ces gros dossiers, le sort du maire de Dakar comme celui du leader de Pastef risquent de perturber l’agenda parlementaire.
Face à une opposition va t’en guerre qui ne posera le coude sur aucun dossier nébuleux, la majorité, toujours mécanique, cherche déjà à se renforcer. En effet, les manoeuvres souterraines font foi et pour cette dernière ligne droite, des frustrations peuvent faire basculer les certitudes et Macky Sall qui ne lésinera pas sur les moyens cherchera par
tous les moyens à dynamiter la mouvance unitaire de ses adversaires, soit en semant le doute dans les troupes, ou simplement en entrainant, avec pièces sonnantes et trêbuchantes, des élus de l’opposition, voire un non aligné comme Pape Diop qu’il
a déjà dans ses rangs.
