La nomination du Premier ministre au Sénégal est sur toutes les lèvres depuis l’annonce faite par le Président Macky Sall. Cependant, cette nomination tarde toujours à se concrétiser. La coupe d’Afrique des nations de football remportée par le Sénégal pour la première fois et l’inauguration du Stade Abdoulaye Wade sont passés par là. Aujourd’hui, le gouvernement, surtout les ministres sont assis sur un oeuf.
D’après Aminata Touré, c’est uniquement le chef de l’Etat qui peut prendre la décision et au moment venu. Dans un entretien avec nos confrères du journal l’observateur parcouru par Dakarleaks.com, l’ancienne Ministre tente d’expliquer cette lenteur sur la nomination du futur PM et parle de l’équipe que Macky Sall doit mettre sur pied.
«Une équipe engagée techniquement et politiquement. Je ne crois absolument pas à cette
différence que les médias aiment faire entre technocrates et politiques. Nous sommes engagés en politique et l’écrasante majorité d’entre nous sommes des diplômés des universités et avons exercé des carrières diverses avant 2012. L’essentiel c’est d’être compétent et engagé, de défendre l’action du gouvernement, de prendre des initiatives qui vont dans le sens de régler les questions et problèmes qui se posent à nos compatriotes. Une fois qu’on est dans un gouvernement, on est de fait engagé en politique, ne serait-ce que pour faire comprendre aux citoyens ce que vous faites dans votre ministère en allant aussi sur le terrain recueillir les avis des acteurs et ajuster en permanence les actions. C’est essentiel en ces moments de manipulations de toutes 5 sortes. Je dois dire que notre communication gouvernementale n’a pas tout à fait réussi à être à la hauteur des réalisations qui ont été énormes depuis 2012. Le Sénégal a véritablement changé de visage depuis lors.» a précisé l’ancienne présidente du Conseil Economique Social et Environnemental( CESE).
Selon Mimi Touré, le président de la République a son agenda et ses collaborateurs s’y ajustent. Il y a une vie après le gouvernement, vous savez, puisque nous avions tous des occupations avant de devenir ministres et autres.
«J’encourage les ministres à relativiser et leurs entourages doivent les y aider. Il n’y a aucune honte à quitter une fonction, il faut le voir comme une page qui se ferme et une autre qui s’ouvre. Le plus important, c’est la prise en charge des affaires publiques du moment et de ce point de vue, le travail s’accomplit avec des résultats appréciables dans la période. La crise dans le secteur de l’éducation est en passe de trouver une issue heureuse. Il faut s’en féliciter, car l’éducation est vitale pour le développement de notre pays.
L’Etat du Sénégal a fait beaucoup d’efforts en cette période post-Covid où les recettes n’ont pas atteint leur niveau optimal, les syndicats d’enseignants ont aussi fait preuve de responsabilité. C’est mon grand souhait que ces accords soient le garant d’une stabilité durable dans le secteur de l’éducation. Les pays se développent grâce à la qualité de leurs ressources humaines et les enseignants qui ont en charge de l’éducation et la formation de nos ressources humaines d’aujourd’hui et de demain sont des acteurs essentiels. Je les exhorte à privilégier le dialogue constructif permanent avec l’Etat en vue d’en finir avec les crises récurrentes. L’autre motif de satisfaction dans la période, c’est la baisse des prix des denrées de première nécessité qu’il faut aussi saluer, car l’inflation est actuellement mondiale.» ajoute l’envoyée spéciale du Chef de l’Etat.