Abus sur ses danseuses : Koffi Olomidé jugé en appel ce lundi

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Abus sur ses danseuses : Koffi Olomidé jugé en appel ce lundi
Abus sur ses danseuses : Koffi Olomidé jugé en appel ce lundi

En mars 2019, le tribunal de Nanterre avait condamné Koffi Olomidé en mars 2019 à deux ans de prison avec sursis pour «atteinte s£xu£lle» sur l’une de ces jeunes femmes, déclarée mineure au moment des faits.

Le ministère public, qui avait requis sept ans d’emprisonnement ferme, avait fait appel de cette condamnation.

La star Congolaise avait été relaxée des poursuites concernant trois des danseuses. Koffi Olomidé, de son vrai nom Antoine Agbepa Mumba, ne s’était pas présenté à son procès en première instance ni, préalablement, à deux rendez-vous lors de l’instruction, provoquant l’émission d’un mandat d’arrêt. Sollicité par l’AFP, Me Emmanuel Marsigny n’a pas souhaité s’exprimer sur la présence ou non de son client à l’audience, prévue lundi à 14H00 devant la cour d’appel de Versailles. Le jugement sera mis en délibéré à une date ultérieure.

La salle de concert de La Défense Arena, près de Paris, a annoncé jeudi l’annulation du concert de Koffi Olomidé prévu le 27 novembre. Deux hommes présentés par l’accusation comme des hommes de main, poursuivis pour complicités et relaxés à Nanterre, doivent également être rejugés.

Le procès en première instance s’était tenu à huit clos, ce que n’ont pas demandé cette fois-ci les parties civiles. Ces dernières «comptent sur la présence de M. Olomidé» après une instruction dans laquelle il s’est «largement soustrait à la justice », a indiqué Me David Desgranges, qui défend trois des quatre danseuses.

Comment il s’en prenait à ses danseuses?

En 2007, une première danseuse porte plainte et décrit à la justice ses tournées avec Koffi Olomidé en France, qu’elle dit vivre enfermée près de Paris dans un pavillon surveillé par trois gardes sans possibilité de sortir ni de téléphoner. Les trois autres, qui déposent plainte en 2009 puis 2013, confirmeront ce récit, selon l’accusation.

Parfois, selon le récit des danseuses dont une qui assure qu’elle était alors mineure à la justice, elles étaient amenées dans une chambre d’hôtel ou dans un studio d’enregistrement pour que le chanteur les force à avoir une relation s£xu£lle.

L’une d’entre-elles rapporte qu’elle subissait la scène deux fois par semaine. Une autre raconte qu’elle se laissait faire pour ne pas perdre son poste de danseuse.

En juin 2006, elles s’échappent ensemble du pavillon francilien avec une corde de drap après avoir endormi les gardes à l’aide de somnifères, selon leur récit. Initialement mis en examen pour vi0ls aggravés et séquestration en 2012, Koffi Olomidé voit finalement la juge d’instruction le renvoyer en 2018 devant le tribunal correctionnel pour «atteinte s£xu£lle avec vi0lence, contrainte, menace ou surprise par personne ayant autorité» ou agressions s£xu£lles et séquestration.

Il est également jugé pour aide illégale à l’entrée et au séjour des danseuses, venues de la RDC. «C’est un dossier qui ne tient pas», martèle Me Emmanuel Marsigny pour défendre son client, «une accusation n’est pas une preuve».

L’avocat souligne qu’en première instance, le tribunal «a fait litière de la quasi-totalité de toutes les accusations: il a été condamné pour des faits (datés de) 2002-2003 sur une des jeunes femmes, (ce qu’il) conteste».

Né en 1956 dans la région des Grands Lacs en RDC, Koffi Olomidé a déjà été condamné dans son pays en 2012 à trois mois de prison avec sursis pour violences contre son producteur. Il avait également été expulsé du Kenya en 2016 pour avoir donné un coup de pied à l’une de ses danseuses, et la Zambie avait émis en 2018 un mandat d’arrêt à son encontre pour une agression sur un photographe en 2012.

24Heures

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