Maisons englouties, difficulté dans la mobilité : le grand Magal de Touba menacé

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Maisons englouties, difficulté dans la mobilité : le grand Magal de Touba menacé
Maisons englouties, difficulté dans la mobilité : le grand Magal de Touba menacé

L’édition 2022 du Grand Magal de Touba est partie pour battre le record des difficultés dans la mobilité. Bien que la cité religieuse n’a pas encore affichée le plein, à dix jours de l’événement prévu le 15 septembre, rallier le centre-ville ou circuler librement relève d’un vrai parcours de combattant.

Les eaux pluviales ont englouti plusieurs maisons et des routes stratégiques de la capitale du mouridisme. Impossible de se rendre à la Grande mosquée, quel que soit l’endroit d’où l’on vient, sans passer par des déviations, des acrobaties, si on ne veut pas patauger dans les caux. Une situation alarmante à Touba à quelques jours du Grand Magal qui avait amené le président du comité d’organisation dudit événement, Serigne Bassirou Abdoul Khadre, à lancer un appel pressant à l’Etat pour faire sortir les sinistrés du gouffre.

Le ministre de l’Intérieur Antoine Diome, avait saisi au rebond cette invite du gouvernement, au terme d’une visite au niveau de quelques sites inondés à Touba. Le lendemain 21 août, il avait annoncé le démarrage imminent du Plan Orsec et un renforcement des moyens d’évacuation des eaux de pluie. Antoine Félix Abdoulaye Diome qui s’est rendu, tour à tour, à Nguiranène, aux bassins de Darou Rahmane et de Fofdi, avait annoncé, dans la foulée, une batterie de mesures pour juguler le phénomène des inondations avant le Magal.

Il avait promis l’acheminement de 18 camions hydrocureurs à Touba pour soulager les populations affectées dans les zones où il n’y a pas de déversoir, encore moins d’exutoire. Non sans préciser que ce dispositif aller se poursuivre sans relâche et même renforcer d’ici le Magal. Sur le terrain, cela semble une goutte d’eau dans la mer, bien que l’association «Touba Ca Kanam» et les éléments de la 23 Compagnie d’incendie et de secours de Touba s’activent au pompage des eaux. Toutefois, au niveau de «Gnari pneu», les caux de pluie dictent leur loi sur l’une des deux voies de la corniche.

La vingtaine de puits d’infiltration aménagés par «Touba Ca Kanam» n’ont eu aucun effet sur l’évacuation des eaux. Les ouvrages n’ont pas répondu aux normes de construction, selon une source de L’Observateur. Le faible taux de couverture du réseau d’assainissement à Touba et l’inexistence d’exutoire dans plusieurs points bas sont, entre autres, les facteurs aggravant la situation des sinistrés.

Tout de même, le bassin de captage de Keur Kabe a été aménagé pour absorber les eaux en provenance de Touba, ajouté à cela les travaux structurants qui sont déjà engagés avec le Plan d’assainissement de Touba d’un montant de 23 milliards de FCfa. 20 forages sont déjà réalisés par l’Office national de l’assainissement, dont 04 restent à être raccordés pour lutter contre la remontée de la nappe.

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