Le président Macky Sall va mal et cela se lit à travers son visage et à travers les incohérences de son propos. Il force le dialogue comme préalable à l’organisation de l’élection présidentielle.
Il prévoit d’ouvrir ce dialogue à toutes les composantes y compris les candidats qui se disent spoliés après les parrainages. L’ordre du jour selon lui se résume à deux points essentiels :
1- fixer la nouvelle date de l’élection,
2- discuter de la situation du pays après le 02 avril 2024
A-t-il besoin de tout cela s’il avait fidèlement suivi l’orientation du conseil constitutionnel qui lui avait recommandé de faire tout cela dans les meilleurs délais ?
Macky Sall parle d’effacer les faits par une loi d’amnistie et prône le pardon et la réconciliation nationale. De quoi a-t-il véritablement peur ? La confusion déjà dans le choix des acteurs de son prétendu dialogue du lundi 26 et mardi 27 février 2024 montre combien l’homme va mal et se montre très peiné par la situation qui prévaut actuellement au Sénégal. Il ajoute à la liste des participants à son supposé dialogue, les candidats qui se disent spoliés par les parrainages.
Cette nouvelle attitude du président remet en question ouvertement la décision du conseil constitutionnel qui avait déjà retenu ou validé 20 candidats qui sont aujourd’hui au nombre de 19 après la démission de l’une d’entre eux. A-t-il encore cette prérogative ? Bref, le président Macky Sall va mal. Le peuple sénégalais doit rester vigilant et prendre toutes ses dispositions car le danger est grand.
Souleymane Gomis