Dans un rebondissement qui secoue la scène politique sénégalaise, des révélations émergent sur les manœuvres ayant conduit au report de l’élection présidentielle. Au cœur de cette affaire, une rencontre discrète à Doha entre le président Macky Sall et Karim Wade, figure de proue de l’opposition et fils de l’ancien président Abdoulaye Wade.
Selon des sources fiables, ce face-à-face a jeté les bases d’un accord stratégique visant à contourner les obstacles juridiques et politiques qui se dressaient devant la candidature de Karim Wade à la présidence. Confronté à des enjeux judiciaires qui menaçaient son éligibilité, le camp Wade a cherché à déjouer ces contraintes par une manœuvre audacieuse.
L’objectif déclaré était double : permettre à Karim Wade de se présenter tout en anticipant l’inévitable controverse sur sa double nationalité, un sujet sensible aux yeux du Conseil constitutionnel sénégalais. La stratégie mise en œuvre visait à propulser cette question au premier plan du débat public, à travers une campagne de communication intensive couvrant médias traditionnels et plateformes numériques, ainsi que l’analyse politique.
Le Parti Démocratique Sénégalais (PDS) espérait ainsi cristalliser l’attention sur ce point de discorde jusqu’à soulever une contestation formelle devant l’Assemblée nationale, accusant finalement le Conseil constitutionnel de corruption. Cette démarche, révèlent nos sources, aurait été conçue pour fournir à Macky Sall le prétexte nécessaire au report des élections.
Cette stratégie révèle les dynamiques complexes au sein du pouvoir sénégalais, où Macky Sall, désireux de se maintenir à la tête de l’État, jouerait une partie serrée avec des figures clés de son administration, y compris son Premier ministre, Amadou Ba, désigné candidat de la majorité présidentielle dans des circonstances controversées. Amadou Ba se retrouve aujourd’hui au cœur d’un tumulte politique, perçu comme le maillon faible dans une série d’événements orchestrés par le parti au pouvoir.
Les implications de ces révélations pour la démocratie sénégalaise restent incertaines, mais elles soulignent la vivacité des luttes de pouvoir et la sophistication des stratégies politiques à l’œuvre dans la course à la présidence.
