L’Etat de santé du Président Ousmane Sonko ne cesse de se dégrader dans l’indifférence générale de ceux qui ont le pouvoir de mettre fin à cette situation, ainsi que dans le silence complice de ceux qui sur le plan national ou international peuvent arrêter les dérives d’un État qui se fachise et dont les actes défient la raison humaine.
Les Sénégalais et le monde découvrent avec stupeur le visage d’hommes capables de renier leurs passés, de piétiner les droits fondamentaux de l’être humain y compris le droit à la santé qui est un corollaire du droit à la vie, d’embastiller toutes les forces vives de la nation sans aucun état d’âme, d’abuser de qualifications juridiques qui n’épousent pas les faits objets des preventions, qui détournent les procédures et érigent la brutalité et le traquenard en règle de gouvernance.
La défense n’a jamais cessé de lancer des alertes sur la démesure des décisions qui ont toujours été prises à l’encontre du président Ousmane Sonko et les menaces sui pesaient sur sa vie et sa santé.
Les dernières 48 heures , l’état de santé de ce dernier s’était dégradé à un point tel que la défense avait encore adressé une alerte à ceux dont la responsabilité pouvait être engagée et , elle s’était opposée à ce qu’on le retourne au bagne de Sebikhotane .Moins de 24heures après cette opposition, le service médical a été contraint de l’évacuer à la réanimation. Les alertes étaient donc fondées et l’opposition justifiée par la suite malheureuse.
La procédure pénale en droit Sénégalais a prévu plusieurs alternatives à la détention et l’option de la prison pour le président Ousmane Sonko relève de mon avis, d’une erreur et d’une cécité politique qui doivent être réparées à de très brefs délais et ce dernier mis en liberté , ce qui est plus conforme au contexte socio-politique, à la lucidité et aux exigences de l’article 9 paragraphe 3 du pacte international relatif aux droits civils et politiques.
L’état de santé du président Ousmane Sonko est grave. Les soins qu’il reçoit au service de réanimation, sont un indicateur du haut risque que lui fait courir son maintien en détention et qu’on se le tienne comme alerte ,le rubicon est sur le point d’être franchi.
Ousmane n’appartient pas au Sénégal. Il appartient à la jeunesse panafricaine. ll appartient désormais au monde entier qui frémit et s’inquiète pour lui , il incarne u idéal Africain à l’instar de d’autres panafricanistes.
Sa situation aurait pu être évitée mais c’est du passé. L’urgence est de le libérer sans aucune entrave des droits qui lui sont reconnus et qui sont garantis par le Pacte.
Ciré Clédor Ly/ Membre du collectif de la défense du président Ousmane Sonko