Les comptes de l’Aéroport Blaise Diagne ont été bloqués par la SENELEC. L’entreprise réclame à l’AIBD une facture non payée estimée à 4 millards de FCFA. Les travailleurs menacent de clouer les avions au sol.
Le courant ne passe plus entre l’Aéroport Blaise Diagne et la maison mère de la SENELEC. En effet, suite à un différent entre le consortium Lima-Aida Summa( Las) et la Senelec sur une affaire de 4 Milliards, le magistrat Malick Lamotte a condamné Las à payer à la Senelec ce montant.
Selon nos confrères du journal le Quotidien, Selon Serigne Moustapha Gaye , Secrétaire général du Sympas interrogé par le Quotidien, Las reconnaît volontiers qu’il doit à la Senelec, 4 milliards, mais dénonce le blocage des comptes du gestionnaire de l’Aibd. «Nous avons appris une décision de Justice qui bloque les comptes de Las. Je précise que nous acceptons la dette que nous devons à la Senelec, qui est pratiquement de 4 milliards de francs Cfa. Nous devons cette dette parce que nous avons traversé le Covid-19 en fermant l’aéroport sans redevances, et en maintenant toutes les charges liées à l’exploitation. Il y a également la refacturation.
Nous facturons l’électricité et l’eau mais pratiquement toutes les strictures de la plateforme ne paient pas. Et en plus, il y a que les structures parrainées par l’Etat du Sénégal, à savoir Air Sénégal, Transair et les structures qui sont au niveau du Copis, a savoir Sécubac, Infinity; Global et Senecartours, nous doivent beaucoup d’argent», a regretté Serigne Moustapha Gaye.
Il soutient par ailleurs que la somme que ces sociétés parrainées par l’Etat doivent est de 15 milliards, mais que ces sociétés ne sont pas inquiètes, «Air Sénégal, qui détient 40% du trafic de l’Aibd, nous doit 9,8 milliards, Transair 1,5 milliard, Copis nous doit 5,1 milliards. Si nous faisons le cumul, nous allons nous retrouver à plus de 15 milliards que ces structures doivent à Las. Pourtant, on pouvait bloquer leurs comptes, mais nous sommes en train de négocier et de trouver des solutions parce que nous sommes dans un secteur très sensible.»