Messieurs et dames, il ne faut pas tuer l’espoir. Celui d’assister à une autre façon de pratiquer la politique et qui ne serait pas qu’une simple quête de jouissances matérielles. Mais qui consisterait à se pencher sur les véritables problèmes du peuple sans penser à s’enrichir sur son dos.
Faire mentir l’idée que la voie la plus rapide pour accumuler une fortune serait de s’investir en politique. La tâche ne doit pas paraitre ardue pour ceux qui nous promettaient un autre monde et de mettre fin à un « système ». Une rupture avec des pratiques qui ont toujours cours dans ce charmant pays et que les gens jugent immondes. C’est un peuple dépité qui s’est levé pour montrer à ceux qui le regardaient de haut qu’il aspire à être dirigé autrement. Cela s’est traduit par les résultats sortis des urnes lors des locales et récemment des Législatives. C’était un contrat moral entre ce peuple et ceux qui nous promettaient de faire la politique autrement.
Ils s’étaient adossés à la volonté de faire table rase des cumuls. Mais au rythme où vont les choses, on peut douter de leurs bonnes volontés de mettre en œuvre cette exigence morale. Comme il est tout autant incompréhensible de les voir se chamailler pour des postes. Le fait même qu’ils n’arrivent pas à s’entendre jusqu’à remettre leurs discussions aux calendes grecques pourrait faire douter quant à leur volonté affichée de rupture.
Faire un choix sur une personne ou sur des postes à pourvoir ne devrait pas être aussi compliqué pour des gens dont l’ambition est de rompre avec de nauséabondes pratiques surannées de la politique politicienne. Il nous avait promis de rompre avec les cumuls. Ils doivent s’accorder sur ce point. Ne pas le respecter s’assimilerait à une trahison ou une rupture entre ce peuple qui leur a accordés leurs suffrages. Choisir le plus outillé pour être leur candidat à la présidence de l’Assemblée nationale ne doit pas également être difficile.
KACCOOR BI – LE TEMOIN